Produit par : Les Bungaloïdes
Enregistré et mixé au studio : Divan Vert
Prise de son et mixage : Joe Petrella
Réalisation : Les Bungaloïdes et Joe Petrella
Post-Production audionumérique : Denis Saindon
Photos : Pierre Bédard
Graphisme : Sophie Arès
Sax sur "J'ai pris..." : Patrick Coiteux
Duplication : DémoDisk 514-321-9419
Textes et musiques : Jocelyn Poitras & Philippe Depatie
Nous ne venons pas des mêmes lieux Ni des mêmes temps Nous n'avons pas pris les mêmes routes Ni les mêmes drogues Nous ne sommes ni bons ni mauvais Nous n'avons qu'un seul but Nous sommes venus pour vous chercher Soyez sans craintes quoiqu'il arrive Tant de mondes à habiter Plusieurs étoiles à caresser Faites vos vies, faites vos vies Mais n'oubliez pas le plus beau Nous sommes venus pour vous chercher Dans une explosion de joie Nous monterons aux cieux Et nous verrons la Terre Comme un petit fruit bleu Certains voudront revenir D'autres voudront aller plus haut Mais n'oubliez pas le plus beau Nous sommes venus pour vous chercher
À la plage il y a le soleil Et le sable et mille merveilles L'eau lèche mes orteils Elle berce mon sommeil À la plage À la plage il y a les fille Que leurs maillots déshabillent Elles ont volé mes yeux Moi je ne demande pas mieux À la plage À la plage je divague Hypnotisé par les vagues Au loin le chant des navires Accompagne mon délire À la plage À la plage prendre une plonge Être un poisson qui songe Rissoler au soleil Plaisir sans pareil À la plage
Beau samedi soir en Amérikkk Redneck Tremblay sort son pick-up Y s'en va voir un show de blouse Donné par un amérikain Le show commence Redneck est saoûl La musik joue Redneck s'en fout Y regarde le cul d'la fille en face Pis son chum qu'y est pas d'la même race Redneck Tremblay s'en va boire d'la bière Redneck Tremblay s'en va voir les filles C'est tu un neg un ben un chin ? Fa que là y'l'tue à carabine Pis y l'achève à grand coup d'pieds Enlève la fille saute dans son truck La fille lui refile la syphillis Pis en plus a s'appelle Maurice Fa que là y calisse la volée "Ca y apprendra à courailler" Redneck Tremblay s'en va boire d'la bière Redneck Tremblay s'en va voire le filles Un jour Redneck a mal au foie Fa que là y accuse la société Y se dit qu'à cause du monde fucké D'la couche d'ozone, des immigrés J'pourrai pus jamais boire de bière J'pourrai pus jamais voir les filles
Toutes ces fois où tu pensais à lui Sans me le dire dans mes bras dans mon lit Je savais bien qu'un jour tu partirais Que tu t'en irais J'ai pris ce que tu pouvais me donner Chaque matin le regard ailleurs Vers quel désir ou vers quelle peur Parfois tu me voyais, tu me souriais Et tu m'embrassais J'ai pris ce que tu pouvais me donner Tu le voyais et puis tu revenais Ton absence pire que tes abscences Tu me prenais comme on cale un cognac Comme on se donne une claque J'ai pris ce que tu pouvais me donner T'es disparue sans même téléphoner Mes amis célèbrent ma liberté Ils croient que tu abusais de moi Mais ce n'était pas ca J'ai pris ce que tu pouvais me donner
Depuis que t'es partie pour un autre lit J'sais plus quoi faire j'toute à l'envers J'ai l'impression qu'ma vie est finie J'pensais que ça allait que tout était parfait Là y parait que j't'écoeurais Pourquoi est-ce que tu me l'as jamais dit ? On s'aimait tellement Maintenant on peut plus s'voir Sans montrer les dents Sans faire des histoires Qu'est-ce qu'on a fait de notre amour ? Le jour où t'es partie pour un autre gars J'suis resté seul avec sur les bras Un vide que je traîne comme un poids J'peux pas penser à lui sans penser à un gun Faut que j'l'oublie faut pas que j'déconne Faut pas que j'fasse de mal à personne Surtout pas à toi Même si on peut plus s'voir Sans montrer les dents Sans faire des histoires Qu'est-ce qu'on a fait de notre amour ? J'pense pas que tu reviennes C'est sûr ça m'fait d'la peine C'que t'as cassé peut pas s'coller C'que t'as tué peut pas ressusciter Depuis que t'es partie j'suis seul en maudit Qu'est ce qui t'as pris j'ai rien compris Dire qu'on s'était dit: "C'est pour la vie" Les enfants pleurent tout l'temps Maintenant qu'on peut plus s'voir Sans montrer les dents Sans faire des histoires Qu'est-ce qu'on a fait de notre amour ?
J'calcule mes dettes sul'carton d'un rouleau D'papier d'toilette En comptant mes bouteilles vides y m'reste 40 cennes Là-d'sus j'ai pas mangé pi pour c'qui est de boire ou ben fumer... Je l'sais qui m'reste l'espoir Mais là l'avenir j'vois ça ben noir Des fois j'y pense des fois j'me dis Faut j'fasse quequ'chose pour m'en sortir J'sus pas plus fou qu'un autre... En Amérikkk c'est pas mêlant t'as les gagnants pis les perdants Les gagnants c'est ceux qui vendent pis les perdants eux autres y achètent J'sus ben tanné d'être un perdant C'est décidé j'veux faire d'l'argent C'est décidé j'vas m'mettre à vendre Pis ça s'ra pas n'importe quoi J'vas m'mettre à vendre d'la dope Au bout d'un an ou deux quand je s'rai riche J'serai invité à souper avec des ministres J'vas jouer au golf avec le chef de la police J'vas y fermer sa yeule avec des bills de mille J'vas m'faire construire une discothèque M'a m'tenir aux chiottes avec le jet-set J'vas m'mettre à vendre d'la dope Et un jour quand la dope sera devenue légale J'pourrai enfin avoir un vrai status social Pis m'a devenir politicien Moi aussi m'a en serrer des mains Je tolérerai tous les petits commerces illicites À condition bien sûr qu'on m'y invite... Des fois j'y pense des fois j'me dis Tous ça est grotesque en estie J'sus pas plus fou qu'un autre J'vas m'mettre à vendre d'la dope
Les bungaloïdes grimpent dans leur bolides Quand le jour se lève sur les champs de maisons La pédale au fond ils s'en vont bloquer les ponts Qu'importe le temps, qu'il y ait neige ou orage Les bungaloïdes ont un teint livide C'est de travailler sous des ciels de néons Qui donne à leur peau la couleur du béton Ils ont deux semaines pour se faire un bronzage Deux semaines bénies pour voir d'autres paysages Et quand vient le temps de se reproduire Ils font des petits lapins Qui font du ski alpin Objets de luxe sans garantie Seront-ils gentils, méchants ou morons? À McMasterville dans une maison mobile Il y a une fille, une très belle fille Erreur de jeunesse Elle a marié le premier gars À qui elle a montré ses fesses Elle s'ennuie du temps où elle s'amusait Sans se demander quoi faire à souper Maintenant c'est oui et toujours oui Le jour au patron, le soir au mari Les bungaloïdes sont mes seuls guides Argent placé et saine nutrition C'est eux qu'on voit dans les annonces à la télévision Si la providence était un peu plus gentille Elle eût fait de moi un bungaloïde Un bungaloïde...
Tes yeux Tes cuisses Je suis à tes pieds
Marie n'connait pas la misère Des pétunias sur le parterre Deux autos garées à l'arrière Une pour le père l'autre pour la mère Rien pour se plaindre Rien à craindre Après l'école les heures creuses La maison est silencieuse Puis un à un les autres arrivent Des discussions décoratives Rien pour se plaindre Rien à craindre Mais Marie attend un appel De son amie Isabelle Et belle elle l'est bel et bien Marie en tremble elle n'y peut rien Et elle voudrait le lui dire Se tait de peur de la faire fuir Mais qu'est-ce que j'viens faire dans tout ça Après tout je ne suis qu'un gars Moi j'aime Marie mais je sais Que je ne peux l'interesser Pas plus que quelques pétunias Plus qu'un bouquet de pétunias
Je serai vieux tantôt Magané par le temps Mon corps s'en retournera à la poussière Morçeaux par ti-bouttes J'marcherai avec une canne Et quand j'passerai devant le cimetière Je regarderai ma place réservée Par mon ami Magnus Poirier Je serai vieux tantôt Rattrapé par le temps Ratatiné comme une vieille patate Germée jusqu'à la rate Quand je serai reçu Résident dans une résidence J'aurai des activités planifiées, organisées Mais l'samedi matin J'me sauverai en silence J'irai au parc voir les jolies Jeunes filles se faire bronzer Et je pourrai encore bander Mais juste un peu plus mou... Oui c'est vrai je serai un maudit vieux tannant Et quand j'aurai 64 ans Est-ce qu'on s'baigneras dans l'St-Laurent? Est-ce que les riches iront passer leurs hiver sur Vénus Pendant qu'les pauvres seront sur le balcon à Attendre le chèque de pension? Une chose est certaine... Je serai vieux tantôt Brûlé par le temps Oublié sur la broche des années D'un vieux calendrier Quand je serai nostalgique J'écouterai d'la musique J'écouterai du vieux trash heavy Sur un CD tout démodé Et un dimanche par mois Quand la visite sera là J'mettrai un disque de Nirvana Le p'tits enfants riront De voir leur vieux pépé Slamer dans le salon Oui c'est vrai je serai un maudit vieux tannant
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- 8 mars 1996 - 17:46 (GMT -05:00)
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